L’épeautre est le résultat du croisement du seigle et du blé, c’est le premier hybride créé par l’homme. Il a complétement hérité des caractères de rusticité du seigle ; son énergie racinaire lui confère des qualités d’adaptation aux parcelles les plus extrêmes.
Pourquoi choisir cet aliment ?
Grain complet et authentique
Il constitue la ration du cheval à lui seul : utiliser le grain entier, non écossé et non aplati ou sous forme de pain rassis.
Il contient « l’essentiel » et offre au cheval l’obligation de bien mâcher et de ronger. Il entretient dès lors la pousse équilibrée des dents et une salivation importante qui neutralise le pH acide de l’estomac. Par ce fait même, c’est l’aliment indiqué pour les chevaux souffrant d’ulcère gastrique. Nécessitant une longue mastication, l’ingestion d’une ration prend beaucoup de temps, et diminue donc l’ennui pour les chevaux stationnés au box toute la journée.
Les bienfaits de cette céréale très nourrissante
Elle est très riche en acides aminés, plus particulièrement en Lysine et Méthionine qui sont deux acides aminés essentiels à apporter dans l’alimentation, ce qui en fait un aliment complet.
Elle est également riche en magnésium (antispasmodique – souplesse), et en silice (élasticité et docilité).
- Bonne digestivité
Par sa digestion lente, l’épeautre donne une sensation de chaleur, de plénitude et d’équilibre à tout le corps.
La digestion des hydrates de carbones se fait lentement, l’apport d’énergie se fait donc régulièrement (sans pic d’insuline). C’est donc un aliment particulièrement adapté dans le cas de maladie de Cushing. - Atout protéine
En comparaison, l’épeautre est la céréale la plus riche en protéines, 15% en grain vêtu et jusqu’à 19% en grain nu. Une bonne teneur en fibres et une relative faiblesse en amidon lui garantisse une digestibilité sans excès de fermentation. On retrouve aussi des teneurs élevées en vitamine A, phosphore, et albumine.
Les protéines d’origine animale sont réduites en acide urique et en urée qui sont éliminées difficilement par le corps et, sont de ce fait plus « toxiques ».
Céréale hautement écologique
Pour une croissance optimale, l’épeautre n’a besoin ni d’engrais, ni d’insecticides, ni de pesticides, ni de raccourcisseurs de tiges.
Morphologiquement, l’épeautre présente des glumes (des cosses) importantes qui protègent le grain contre l’humidité, les moisissures (notamment la Fusariose qui est un champignon parasite) et contre les insectes. L’épeautre possède également des vertus de défense contre la toxicité de l’ozone et des rayons U-V et radioactifs (le grain d’épeautre est 10 fois moins radioactif que le grain de froment par exemple). L’absence ou non de glumes définit l’épeautre écossé ou non, l’épeautre écossé est dit dévêtu, décortiqué ou Kernotto.
Epeautre sous ces trois formes
- Monococcum, diploïde (1n=14), d’origine celtique, appelé petit épeautre (simple rangée de grains)
- Dicoccum, tétraploïde (2n=28), appelé épeautre amidonnier (double rangée de grains)
- Tricoccum, hexaploïde (3n=42), appelé épeautre rouquin ou poème (triple rangée de grains). C’est ce dernier qui présente les meilleures vertus nutritionnelles et thérapeutiques.
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[su_tab title=”Le magnésium” disabled=”no” anchor=”” url=”” target=”blank” class=””]
Le magnésium favorise la sécrétion de sérotonine ce qui est recommandé pour les animaux stressés, car il favorise un équilibre dans la sécrétion des neurotransmetteurs.
Le magnésium est important pour la musculature, les os, le système nerveux, la gestion de l’eau et le métabolisme. Le magnésium sert à l’assimilation du calcium dans les os et permet de détendre les muscles.
Le magnésium aide à la détente : son apport est idéal pour les chevaux à l’entrainement qui présente des signes de stress, des tensions musculaires, des crampes intestinales, musculaires et corporelles.
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[su_tab title=”Le silicium” disabled=”no” anchor=”” url=”” target=”blank” class=””]
Le silicium organique semble être une pièce maitresse de notre organisme et plus particulièrement des os, des tendons, de la peau, des ongles et donc des sabots. Mais aussi du système nerveux !
On sait notamment que le silicium intervient dans la constitution des os, des cheveux, des ongles, des cartilages, de la peau. Son rôle est plus catalytique que constitutif, bien qu’il entre dans la composition de certaines structures. C’est un initiateur de croissance et régénération.
Le silicium favorise la cicatrisation : il permet la formation de collagène, d’élastine et de glycoprotéines de structure. Il y induit ou régule la multiplication des fibroblastes et favorise la formation de protéines fibreuses (représentées principalement par le collagène et l’élastine). Ces fibres sont responsables de la souplesse et l’élasticité du tissu conjonctif. Ce tissu est abondant dans l’organisme où il a un rôle de jonction et de soutien.
L’os est un tissu conjonctif, riche en collagène et en glycoprotéines.
Les carences en silicium chez l’animal montrent un défaut de croissance osseuse et des malformations.
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[su_tab title=”Acides aminés” disabled=”no” anchor=”” url=”” target=”blank” class=””]
Les protéines sont composées d’acides aminés.
Certains de ces acides aminés peuvent être synthétisés par le cheval, qui n’est donc pas dépendant de l’apport alimentaire pour eux. D’autres doivent obligatoirement être apportés par la ration parce que l’animal ne peut pas les fabriquer. Ce sont les acides aminés indispensables (AAI pour les intimes).
Chez le cheval, les acides aminés indispensables sont : leucine, isoleucine, valine, méthionine, phénylalanine, thréonine, lysine, tryptophane, histidine. A noter que la tyrosine et la cystine sont semi-indispensables.
Les protéines sont digérées essentiellement par voie enzymatique dans l’intestin grêle. Le mélange d’acides aminés qui sera disponible pour le cheval sera donc très dépendant de l’alimentation.
Toute bonne source de protéines devrait fournir une quantité suffisante de ces acides aminés essentiels, plus particulièrement des acides aminés suivants : lysine, méthionine et thréonine.
La lysine est également appelée premier acide aminé essentiel limitant en ce sens que si elle est en quantité insuffisante dans la ration du cheval, ce dernier n’arrivera pas à utiliser efficacement les autres acides aminés fournis par la ration. Je conseille donc comme apport de protéines à la ration du cheval la levure déshydratée, le tourteau de soya, de lin.
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Sources : silice – acide aminé – Lysine